Les libertés individuelles : Menassat dévoile les résultats d’une enquête


Menassat pour les recherches et les études sociales a présenté les résultats de l’étude sur « les libertés individuelles, représentations et pratiques». La présentation a eu lieu lors de la troisième formation du programme JIL, qui a connu la participation plusieurs acteurs institutionnels et associatifs.

Lors de son intervention sur les femmes et les libertés individuelles, la parlementaire Mme.Hanane Rihab, a souligné que les femmes opèrent dans un environnement d'exclusion et de marginalisation au sein des partis politiques. Elle estime que l'État a pris de l’avance dans de nombreuses questions, même celles qui relèvent d’une sensibilité moderniste.

De son côté le Rédacteur en chef, Mr. Hakim Belmadahi a passé en revue l'émergence et le développement des droits et libertés individuels et leur lien avec les valeurs de la modernité, les discussions et les cultures qui ont accompagnés le développement des sociétés occidentales. Il affirme que ces droits et libertés se sont traduits aujourd’hui en droits humains universels loin de toute particularité locale. Il a également estimé que le Maroc a pris des mesures importantes pour approuver ces droits et libertés, notant que ce qui freine ce développement est une idéologie conservatrice importée.

 A propos de l’approche religieuse, le spécialiste de la pensée islamique, Mr Al Rafiqi a traité le sujet des libertés individuelles d’un angle religieux entre convergence ou divergence, selon lui la seule condition de validité d’un mariage en Islam suivant la jurisprudence islamique et suivant toutes les doctrines est le consentement des deux parties et que tout ce qui vient au-delà de ça n’invalide pas le mariage. Il confirme que la religion n'a rien à voir avec les libertés individuelles : premièrement, parce que ce problème n'était pas discuté auparavant par les jurisconsultes musulmans. Deuxièmement, les incidents qui se sont produits durant l'ère du Prophète ont prouvé une grande bienveillance par rapport aux jugements émis vis-à-vis des individus. Il a également souligné que dans l’opposition des opposants même aux libertés individuelles en ce qu’ils considèrent comme religion, ils défendent au fait des lois qui ont été établies par le colonialisme français à l'époque du maréchal Lyautey.

Dans le cadre des liens entre la liberté et le développement, la présidente de Bayt Al Hikma Mme. Najiba Jalal, considère que l'enjeu du développement ne peut se réaliser sans répondre à l'exigence des libertés individuelles, c’est dire qu’il n'y a pas de développement sans liberté individuelle et que la liberté de culte reste à la tête des libertés. Elle a mis l’accent aussi sur la question des libertés individuelles n'avait pas été traité suffisamment dans le nouveau modèle de développement et que les libertés individuelles ne signifient pas spécialement de la décadence morale, mais plutôt les droits et les responsabilités, les droits et obligations vont de paires.

La formation a connu aussi la participation du professeur politologue, Pr .Mustapha El Mnasfi, qui a animé un atelier sur les techniques permettant de passer des données de terrain en Policy-brief.

Il est à noter que la troisième formation s’inscrit dans le cadre du programme JIL lancé par MENASSAT pour les recherches et études sociales. Le programme vise à réhabiliter et compléter la formation d'un certain nombre de jeunes chercheurs dans le domaine des sciences humaines afin d'améliorer leurs capacités de recherche liées aux techniques de recherche théoriques et sur le terrain et de les présenter à l'opinion publique et les décideurs d'une manière qui sert positivement les grands enjeux de société que sont la rationalisation, le développement, la démocratie et la liberté.